mercredi 30 septembre 2015

Breizh FPV Racing 35 - Open Multirotor (2/2)

(suite de la première partie)

La seconde journée de la Breizh FPV Racing 35 à Plerguer commence par le réveil à l'hôtel et avant même de petit-déjeuner, des réglages sur la table de la chambre : changement de caméra pour Conan, simple reconfig du fail-safe pour moi (j'ajoute le beeper d'alerte, cela permet de localiser le quad à l'oreille dans l'herbe).

Au buffet du petit déjeuner de l'hôtel, nous croisons d'autres dronistes, Julien et Laurent, qui viennent de région parisienne... et qui terminerons premier et deuxième de la course (nous ne le savons pas encore).



Nous arrivons un peu avant 9h sur le lieu de la course, où la plupart sont déjà là. Tout le monde installe ses mallettes et valises sur les nombreuses tables et bancs mises à disposition (une bonne idée) dans l'espace de montage. De multiples rallonges ont fait leur apparition durant la nuit, permettant d'avoir des multiprises devant presque chaque table : bonne idée aussi, entre les fers à souder et les chargeurs, c'est très utile.



Les courses ne vont pas tarder, les lipos sont chargées, les quads sont sortis sur les valises.

En ce qui concerne le choix du matériel, une remarque s'impose : le maître mot semble "simplicité". une bonne partie des concurrents utilisent le châssis ZMR250 ou un équivalent : simple, très solide, vraiment pas cher (30€). Même ceux qui gagneront la course. L'heure n'est pas aux châssis onéreux et élitistes. La différence se fait surtout au pilotage, et pour les meilleurs dans l'affinage du choix moteurs/contrôleurs/hélices.

Une machine type : celle de Julien, le gagnant. Remarquez l'angle important de la caméra, justifié par la très grande vitesse pour ce pilote.


A titre de comparaison, j'utilise des moteurs Multistar à 15€ pièce, Julien le gagnant utilise des Cobra à 25€ , et les mêmes contrôleurs DYS 20A que moi - on ne se ruine pas ici. La radio reine est la Taranis, mais j'ai aussi vu une vieille Multiplex converties au 2,4GHz, quelques Futaba... Les cartes de vol Naze32 sont plus répandues que les CC3D, évidement pas de GPS ni de RTH, et on pilote en manuel (accro) la plupart du temps. Moins il y a d'éléments, moins il y a de risque de panne ou de casse.



Mon numéro est appelé pour la course, nous ne sommes que 5 à courir simultanément.

La première étape consiste à se rendre à la table du commissaire, qui m'enregistre puis m'affecte un émetteur vidéo (ou VTX, de la taille d'un ESC d'avion, surmonté d'une antenne en forme de champignon au bout d'un flexible blindé). Il me met sur le canal n°4, l'émetteur vidéo possède le même gros numéro dessus, qui correspond au numéro de ma chaise, et au n° du canal 5.8GHz sur la bande "Race Band".

Concentration ou digestion ?


Je scratche le VTX sur mon 250, je lui branche sa connectique d'alimentation puis sur ma caméra, puis je me rend à ma chaise n°4. J'allume ma radio, j’alimente le 250 avec sa lipo, et je le pose sur un carré en plastique placé devant la chaise. Je branche alors mon tunnel (écran au fond d'une boîte fixé devant les yeux; nous sommes seulement quelques-uns à ne pas avoir de Fatshark) sur le récepteur vidéo lui aussi numéroté 4 en gros, situé en haut d'un mât derrière ma chaise.



Mon juge est assis sur le chaise à côté, avec ses propres lunettes vidéo déjà branchées, et valide la bonne réception : "Vidéo OK". Il verra tout ce que je verrais durant la course, et chronomètrera. S'il voit que je rate une porte, il le signalera et je devrais la repasser. Si je vole trop haut pour qu'on puisse estimer si je passe les portes, il sortira le fouet. Mais aussi parfois il peut jouer discrètement le rôle de coach et donner des conseils : il est lui même pilote et concurrent, mais l'ambiance est à l'entraide.

Je place mon tunnel sur la tête, pendant que mon aide (lui aussi concurrent dans le civile) se place à côté : son rôle principal, outre d'aider aux branchement et aux mouvements quand on a les lunettes sur les yeux (certains pilotent debout) est de "spoter", garder le contact visuel avec le quad en vol, et intervenir si besoin (urgence).


La vidéo sur les yeux, je vois deux grosses chaussures arriver, puis la vidéo bouge de manière erratique : mon quad est soulevé par un commissaire de course, équipé de gants de protection, qui va le placer sur la grille de départ 30m plus loin. Dans mon dos, j'entends le public s'étonner au regard des 5 vidéos affichées sur 5 des 6 télés à sa disposition.



J'entends le compte à rebours du départ à partir de 5; j'arme les moteurs vers 2, puis je met les gaz au zéro qui est en fait remplacé par un coup de corne de brume. Je vois des petits points noirs s'éloigner : les concurrents plus rapides. On ne les voit pratiquement pas quand on est en course : le caméra grand angle ne permet de les distinguer que tout près, et en plus ils sont souvent noir. On a ainsi presque l'impression de courir seul. Mais le bruit de gros-bourdon des hélices et les cris des spectateurs lors des passage "limites ou au delà" ramènent à la réalité.



Je pousse la prof pour avancer, en gérant les gaz car ça le fait descendre, j'amorce le premier virage, assez doux, mais ça se complique car il se termine en épingle puis ensuite en une sorte de S : je rate la porte suivante, je fait un cercle vers l’extérieur pour revenir, mais ayant réduit les gaz et trop tiré sur les ailerons, je perds dangereusement de l'altitude. Avant que je réagisse, je tombe dans l'herbe, la vidéo devient floue puis se stabilise avec des bruns d'herbes qui poussent vers le ciel en bas : je suis sur le dos, impossible de redécoller.

J'enlève mon tunnel des yeux, et mon aide me rappelle d’éteindre ma radio pour déclencher le fail-safe et mettre le quad en sécurité. Après la course, les aides vont chercher les quads sur la ligne d'arrivée ou ailleurs sur le circuit.



Dans ma chance, ayant pris un départ lent, je ne me suis crashé qu'en 3ème, deux autres concurrents ayant eu le temps de tomber dans l'herbe ou de heurter une porte juste avant moi... Seuls les 3 premiers sont qualifiés à chaque course : je suis qualifié pour les demie finales (pool B)  ! Mais je ne les dépasserais pas, et toujours à cause de la même porte...

La fin de la matinée consistera à observer les nombreuses courses, au niveau naturellement de plus en plus élevé. Le plus rapide en finale fait les 3 tours dans un temps que je n'estime pour le moment même pas possible pour que je boucle un seul tour.

La course d'un concurrent en finale de Pool B :




L'après-midi sera consacrée à une course de relais, une expérimentation des organisateurs (la Neuneus Team) : des équipes de 3 sont formées par l'organisation en fonction des résultats aux qualif pour mixer des débutants/confirmé. Ces équipes s'affrontent par 2 (6 pilotes donc) au cours de course de relais : le 1er pilote de chaque équipe part, doit boucler 2 tours puis atterrir sur une cible. Le second décolle alors (ou si le précédent se crashe), pour 2 tours idem, puis ensuite le 3ème pilote. Ce dernier à droit à un 3ème tours si besoin, pour compenser un tour non validé par un crash. Il faut valider 6 tours en tout.



Cette course sera pour moi l'occasion d'une belle progression, car j'aurais réussi à faire un tour complet et validé, non sans avoir raté mais repassé avec succès plusieurs portes. Tour validé de justesse car je me suis crashé dans la porte d'arrivée ! Malheureusement, l'équipe en face fera mieux, nous n’accéderons pas aux demi-finale du relais.



Ce week-end fut excellent, dans une ambiance formidable et bon-enfant, tout à fait comparable aux descriptions de compétitions que m'ont fait des compétiteurs d'autres catégories telle que le F3K ou la voltige indoor : une ambiance d'entraide entre pote, de discussion technique utiles, de course motivante, etc...)

J'oublie certainement des tas de choses, d'innombrables points positifs (ex: les apéros, les galettes saucisses, la beauté du site et du circuit, la joyeuse humeur des organisateurs et des speakers, aucun incident, l'organisation comme sur des roulettes, un coup de main au démontage à la fin, le soleil, la remise des lots et une médaille + un petit lot pour tout le monde, le public curieux...) ou les quelques rares point négatifs qui relèvent du détail marrant (quelques nuages de fumées troublantes pour la concentration, un ou deux ronchons de service)



Pour plus d'infos, se référer au site officiel :
http://openmultirotorbrei.wix.com/breizhfpvracing35
ou au groupe Facebook de l'évenement (bourré de photos et de vidéos des participants) :
https://www.facebook.com/groups/1640723019502434/

(toutes les photos sont extraites du groupe Facebook de l'évenement ou de l'album Picassa de Conan et appartiennent à leur propriétaires respectifs )

Michel P.

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